Né le 20 janvier 1976 à Nakar/Dissin, Métonan Séokpèb Stéphane Dabiré est un artiste musicien burkinabè qui a fait de la musique liturgique son cheval de bataille. Bercé depuis la tendre enfance par la mélodie, il est dépositaire aujourd’hui d’un album et d’un single.
Issu de parents cultivateurs, Métonan Séokpèb Stéphane DABIRE, a entamé ses premiers pas dans la musique au collège avec son frère Bikso dans le Rap corobochet pour ensuite évolué dans la flûte, les chants, les danses modernes et bien d’autres. «À partir de l’école primaire, les maîtres apprenaient les enfants à chanter. Donc j’ai essayé de perfectionner le chant jusqu’au collège. À partir du collège jusqu’au BEPC, j’ai commencé à perfectionner le chant dans la communauté des béatitudes qui est basée à Diébougou», a-t-il expliqué. Évoluant en solo dans le gospel religieux, aujourd’hui, Stéphane Dabiré dit chanter pour la communauté religieuse catholique à laquelle il appartient.
Bercé par la musique traditionnelle de son père, grâce aux apprentissages de chants à l’école, il est devenu une renommée dans sa zone. Son ambition est de chanter l’allégresse du tout puissant. Toutefois la passion de l’artiste pour la musique liturgique reste un choix inébranlable. «C’est un choix. J’ai opté de faire le religieux. Je peux composer et interpréter des chansons profanes. Mais c’est un choix. J’ai opté de faire du gospel religieux», a-t-il indiqué.
En plein essor, ce passionné de la musique compte un album de six titres intitulé «Non à l’échec» sorti en septembre 2020 et un single intitulé «Jésus est vivant» sorti en avril 2022. Ce travail pour lui, est le fruit d’expériences et de rencontres muries auprès de ses frères et sœurs catholiques qui lui demandaient de réaliser quelque chose.
Si la musique est une passion, Nakar/Dissin, Métonan Séokpèb Stéphane DABIRE, dit néanmoins miser sur la patience et l’humilité pour passer le message et booster sa carrière. «Pour être un artiste du gospel, il faut de la patience, l’amour de ce qu’on désir faire et l’humilité, ne pas penser à l’échec mais plutôt à la réussite», a-t-il clarifié.
Par ailleurs, l’artiste n’a pas manqué de déplorer certaines difficultés du domaine telles que le manque de visibilité et de promotion des artistes; la cherté des enregistrements; le manque criard de soutien etc. «Difficultés, (…) les radios et les chaines télévisuelles n’ouvrent pas trop leurs portes aux artistes pour jouer. Au niveau de l’enregistrement, il faut le reconnaître, ça coûte cher. Pour enregistrer un seul titre, il te faut au minimum cent-mille», a-t-il déploré tout en soutenant que la musique ne nourrissait pas totalement son homme.
Par ailleurs, il a lancé un appel à l’endroit des autorités de bonne foi à soutenir les artistes afin qu’il produisent des œuvres à souhait et de qualités et développent leurs talents. «Je lance ce coup de cœur à tous les autorités d’ici et d’ailleurs, il faut vraiment aider les artistes. Il faut souvent donner des coups de main à l’artiste pour le permettre de perfectionner son talent. Ça développe le pays», a-t-il conclu.
Interview réalisée par Parfait Fabrice SAWADOGO