Idrissa Soré, voilà un nom qui peut sembler inconnu au public littéraire burkinabé ! Auteur de « Le destin tragique d’Angèle », Idrissa Soré est un jeune, pétri de talent dans l’écriture. À ses heures libres, (précisons qu’il est un agent technique d’agriculture), le jeune Soré prend du plaisir à partager ses poèmes avec son public, qui devient de plus en plus grandissant à travers les réseaux sociaux.
C’est un « poète utile », car sa poésie est utilisée à la fois pour dénoncer, pour magnifier et pour rendre hommage aux valeureux hommes du Burkina et d’ailleurs.
Ci-dessous sa biographie intégrale rédigée par Emile Lacour ( Français réidant au Sénégal) le 16 Mai 2019.
Né en 1980, Idrissa Sore, auteur et poète, natif de Ouagadougou, a publié en 2018 « Le destin tragique d’Angèle ». Cette année, le poète burkinabé a participé au Grand prix de poésie Thomas Sankara et un extrait de son ouvrage a été retenu au concours Talent Lecture à Koupela au Burkina Faso.
De quoi récompenser ses efforts et l’encourager !
« Inscrit à l’école à l’âge de 7 ans, je mettais beaucoup d’ardeur dans mon travail scolaire. J’obtins ainsi brillamment mon certificat d’études primaires en terminant premier de ma classe de CM2.
Au collège, la lecture me passionnait avec la découverte des contes comme Cendrillon, La Belle au bois dormant ou Blanche-Neige. En 5ème, je lus en intégralité mon premier roman africain, « L’enfant Noir » de Camara Laye. Dans cette autobiographie je me trouvais de nombreux points communs avec le héros. Élève studieux et enfant de la ville qui mettait rarement les pieds au village, je découvris les rites et les cultures de l’Afrique. Je ressentis l’envie de raconter mes souvenirs d’enfance et certains jeux africains que nous pratiquions.
Conscient que je manquais d’expérience, je redoublais d’efforts pour renforcer mes connaissances. Je me plongeais dans la littérature africaine avec « Les frasques d’Ebinto » d’Amadou Koné, « Une si longue lettre » de Mariama Ba, « Vehi Ciosane ou la Genèse » de Sembene Ousmane. Ainsi je possédais déjà un grand bagage intellectuel après mon BEPC.
Pendant les vacances, je rédigeais le début de mes Mémoires d’enfance tout en m’essayant à la poésie. Finalement mes textes sur la famine, les inégalités et les guerres résonnaient mieux en rimes. Du coup j’achevai en 2009 mon premier recueil poétique « Regarde la vie » que je ne pus publier faute de moyens.
Je poursuivais mon rêve de réussir en tant que romancier avec « Le destin Tragique d’Angèle » composé en grande partie durant ma 1ère D et achevé en 2012. Un hymne à l’adolescence qui est le temps de l’insouciance mais aussi de nombreuses expériences douloureuses.
Dans le roman j’aborde des sujets comme les maladies sexuellement transmissibles, le tabagisme, la polygamie et l’excision.
Je suivais ensuite des études en histoire et en archéologie à l’université de Ouagadougou et je gérais en même temps un cyber café. Ce qui me permit de progresser en informatique et de m’initier au calligramme. Cette poésie sous forme de dessin à été popularisée en 1918 par le français Guillaume Apollinaire. Mais elle reste aujourd’hui très peu répandue en Afrique et je suis le premier à la maîtriser au Burkina Faso.
Actuellement, je travaille comme agent technique d’agriculture. Pendant mon temps libre, je partage ma poésie sur ma page Facebook de Soré Idrissa officiel. Je donne également un coup de pouce aux apprentis poètes et même aux slameurs car nous partageons la même passion ! ».
Nous souhaitons bon vent à l’écrivain !!
La rédaction