dim 24 novembre 2024

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FITMO/FAB2019 : Eric Mededa entre tamis de la femme et l’histoire.

Dans le cadre du FITMO/FAB 2019, l’exposition internationale des arts plastiques a enregistré la présence d’artistes peintres venus de cinq pays de l’Afrique de l’ouest. Parmi eux, Eric Mededa, artiste plasticien et performeur d’origine béninoise a présenté ses tableaux à travers lesquels il ressort l’importance de connaitre ses origines à travers les morceaux de tamis des femmes.

A l’entame de la salle d’exposition, Cheik Tarnagda indique neufs petits tableaux et deux plus grands à gauche, tous accrochés du mur blanchi à la chaux. Ce sont les chefs d’œuvre du peintre béninois, Eric Mededa. Ces toiles telles qu’elles sont affichées, révèlent le sens de son histoire, l’histoire vraie. En effet, le jeune artiste béninoise fait un retour à la source pour discuter avec cette gent féminine afin que chacun puisse prendre conscience de son origine. L’idée de cette peinture s’appuie sur l’adage selon lequel « si tu connais d’où tu viens, tu sauras où tu vas ». Car, selon Eric Mededa, il est important de connaitre notre histoire.

À la fois celui qui touche à tout et qui fait de la récupération, l’artiste examine, tout en rapport avec l’humain, l’histoire en vue de son appropriation.
A la vue des représentations, c’est plutôt un élan de s’approprier de l’histoire qui habite le jeune peintre béninois. L’artiste performeur justifie la spécificité de ces tableaux par le maniement d’un matériau spécial qui est le tamis. Un ustensile de cuisine qui est le plus utilisé par la femme en Afrique notamment au Bénin. « Le tamis représente cette gent féminine lors de mes recherches d’approfondissement dans histoire », lancé-t-il. Eric Mededa avoue avoir remarqué que la femme détient l’histoire.

Dans son art, Eric Mededa exprime sa confiance aux femmes qui laissent toujours une histoire dans son silence et puise son inspiration dans les discussions de tous les jours qu’elles ont avec ce tamis pour nourrir la famille. A l’entendre, ses tableaux engagent une discussion avec des morceaux brulés de tamis pour ressortir l’instinct de restauration de l’histoire qui brule dans le silence.
Sur ce point, il part à la rencontre de la femme pour la questionner sans gain de cause parce qu’il n’y a pas de liberté d’expression dans nos coutumes.

Le quotidien de la femme lui parle plus à travers ce tamis qu’elle utilise au Bénin pour nourrir la famille. C’est finalement dans les morceaux de tamis brulés que Eric veut faire découvrir le sens de l’histoire. Dans son univers, il implique le regard des visiteurs sur l’importance de connaitre l’histoire qui loin d’être celle que le colon a écrit et qu’on a appris à l’école. La vraie histoire est à rechercher, ajoute le peintre, elles se trouvent chez les femmes. Parce que sur dix hommes choisis dans dix régions, il y aura dix histoires différentes avant de poursuivre que sur des femmes, il y a un point de commun qui se recoupe.

Achille ZIGANI

Crédit photo : Parfait Fabrice SAWADOGO

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