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PHOTOGRAPHIE : le lauréat 2020 des 12 PCA catégorie photographie revient sur ses débuts dans le métier

Le monde entier a célébré, le jeudi 19 août 2021, la journée internationale de la photographie. À cette occasion, nous avons tenu à recevoir, dans les locaux de notre rédaction, le jeune prodige de la photographie, connu sous le pseudonyme de Champy la mélodie. Des échanges au cours desquels l’homme nous a, de long en large, conté ses débuts dans ce métier qui le passionne autant.

Infos Culture du Faso (IFC) : Veuillez-vous présenter à nos lecteurs ?

Champi la mélodie (CH) : Je me nomme Siaka Sawadogo à l’état civil, mais je suis plus connu sous le nom Champi la mélodie. J’exerce le métier de photographe.

ICF: Qu’est-ce qui vous a amené dans la photographie ?

CH : Déjà, il faut dire que je n’ai pas débuté par la photographie, j’ai commencé par la radio où j’étais animateur. L’envie de faire de la photographie est venue par le biais d’un jeune cousin (paix à son âme) qui s’intéressait beaucoup à ce domaine. C’est à cet instant que j’ai décidé de continuer ce qu’il avait commencé.

ICF : Concrètement, en quoi consiste le métier de photographe ?

CH : Pour moi, Technicien de l’image avant tout, il joue avec les contrastes, la lumière, les plans et les effets afin d’exprimer un message. Que les prises de vue soient réalisées en studio ou en extérieur, le photographe prépare la série photo, repère les lieux et gère la technique. Mais il faut dire qu’il y a une nouvelle vague de photographes qui s’installent. On a des photographes de mariage, de shooting studio, de drone, de rue etc.

ICF: Êtes-vous passer par une école de formation ?

CH : Je ne suis pas passé par une école de formation; la photographie, je l’ai commencé à la maison.

ICF : En tant photographe, comment êtes-vous organisé actuellement ?

CH : Actuellement, j’ai une équipe studieuse depuis 2019. Et l’idée m’est venue de créer une agence pour pouvoir mieux fonctionner. Actuellement, je suis entouré d’une équipe de jeunes dynamiques, passionnés du métier.

ICF : Quel instant avez-vous capté une photo et qui vous a marqué ?

CH : je me rappelle une fois à Kaya, j’ai photographié une dame assise au bord de la voie, avec son enfant. Quand je suis rentré, je me suis rendu compte que la dame pleurait sur la photo. Cela m’a profondément touché. Néanmoins, j’ai entrepris des recherches pour la retrouver sans succès.

ICF: Où prenez vous généralement vos photos ?

CH : le plus souvent, je suis dans les concerts, les mariages. De 2018 à 2021, j’ai pu couvrir assez pas mal de mariages. Les jeudi et samedi généralement, je me retrouve très souvent avec trois mariages. Aussi, il y a les shooting photos pour les anniversaires et les mannequins.

ICF : Combien faut-il débourser pour un séance de shooting photo ?

CH : Tout dépend des exigences du client, de ses désirs. Du reste, les tarifs varient entre 40 000 et 100 000 francs CFA.

ICF: Le métier nourrit-il son homme ?

CH : Le métiers nourrit son homme. Cependant, tout dépend de la gestion.

ICF : Quelles sont les difficultés que vous rencontrez dans ce domaine ?

CH : La grande difficulté reste celui du matériel. Il n’y a pas de boutiques de vente de matériels de photographie. C’est vraiment très rare, ce qui a un impact sur le coût de ces matériaux, qui coûtent quand-même excessivement chers. La photographie est un investissement. En plus de cela, il y a le fait que le photographe n’est pas compris donc il peut pas faire des photos en toute liberté; pourtant dans les pays voisins, les photographes sont adulés dans les rues.

IFC : On constate moins la présence de gente féminine dans ce métier au Burkina. Qu’est-ce qui explique cela ?

CH : Selon moi, c’est juste que pour la femme, la photographie est un métier d’homme. Cependant, on constate que de plus en plus, les filles commencent à s’y intéresser. D’ailleurs, j’en ai deux dans mon équipe.

ICF : Qu’est-ce que vous envisagez pour la suite ?

CH : Pour la suite, nous envisageons ouvrir une école de formation en photographie; parce qu’à l’époque, si je connaissais une école de formation en photographie, j’allais y aller pour me perfectionner. Aussi, l’autre défi, c’est essayer d’ouvrir des studios dans à l’intérieur du pays, ainsi que dans la sous-région.

ICF: Pour ces jeunes qui aimeraient emboîter vos pas, quels conseils avez-vous à leur endroit ?

CH : Je leur dirais tout simplement que la photographie n’est pas facile. La photographie, c’est de l’art donc il faut être passionné et le reste viendra après. J’aimerais surtout leur dit de travailler avec les collègues car tout seul on va vite mais ensemble on va loin.

ICF : le monde entier a célébré la journée mondiale de la photographie ce jeudi 19 août 2021, quelle est votre appréciation ?

CH : c’est en 2018 que j’ai pris connaissance de cette journée. On est fier et on se sent honoré. Nous avons vu des pays qui ont vraiment fêter avec l’organisation des caravanes. Avec le temps, on espère que ça sera ainsi on Burkina.

ICF : Quel est votre mot de fin ?

CH : Je tiens à remercier Infos culture du Faso et tous ceux qui de près ou de loin m’ont soutenu et continuent de me soutenir. Le meilleur reste à venir.

Olivia NACOULMA (stagiaire)

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