Le projet de résidence et d’exposition a tenu toutes ses promesses ce samedi 10 septembre 2022. C’est au sein de la galerie Kanudya que l’artiste peintre ivoirien Alain Zirignond a choisi de déposer ses valises pour faire étalage de son talent d’artiste plasticien.
« Unicité des valeurs culturelles d’Afrique, regard au-delà des frontières », c’est sous ce thème que s’est déroulé le vernissage de l’exposition du peintre ivoirien Alain Zirignond, ce 10 septembre 2022 à Ouagadougou. Un projet dont la résidence de création a eu lieu du 28 août au 6 septembre dernier.
Pour la responsable de la galerie Kanudya, Mariam Sougué, ce projet s’inscrit dans une volonté d’établir un pont culturel entre ouagadougou et Abidjan, entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire. La collaboration permettra également de resserrer les liens d’amitié et de fraternité entre les deux peuples. « Cet artiste, je l’ai connu depuis 2018 et l’histoire est partie de là. J’étais une admiratrice de ses œuvres ce qui a fait germer l’idée de nous mettre ensemble pour proposer quelque chose aux deux peuples et aux amoureux de l’art. Alain Zirignond évolue dans un style artistique différent, ce qui fait davantage la beauté de son art », a-t-elle martélé.
Au sortir de cette résidence artistique, les œuvres qui ont été présentées ont eu la particularité d’être marquées par la présence du visage de nos masques symboles matériels qui représentent tout comme la statuaire, des éléments importants de la création plastique d’Afrique. 21 toiles et totems ont permis à Alain Zirignond de tenir en haleine les invités de la soirée, ce sont entre autres « goumin », « concertation », « méditation », etc.
Ces œuvres en général dépeignent la réalité de nos sociétés africaines à travers des thématiques comme l’amour et le vivre-ensemble. « Goumin », en jargon familier ivoirien, parle des déceptions amoureuses que certaines personnes traversent. Cette collaboration a-t-il dit, a permis dans la même foulée d’organiser des masters-class avec 10 jeunes apprenants sur des modules comme « notion de lumière dans une toile », et « comment préparer une toile ». « J’utilise une technique mixte pour mettre en exergue les éléments de la nature tel que la terre », foi de l’artiste.
Pour les participants à cette exposition, à l’image de David Minoungou, c’est une première de voir ce style d’écriture artistique mélangé souvent avec des objets recyclés. « On ne finit jamais d’apprendre et je sais qu’avec cet artiste, beaucoup de jeune peintres pourront mieux affiner leur art », s’est-il réjoui.
Crépin OUEDRAOGO (collaborateur)