L’espace Nasseré sis à Ouagadougou a acceuilli ce vendredi 23 juillet 2021, la cérémonie de lancement des 72 heures des Rencontres autour de la scénographie et des métiers associés (RASMA). Organisées par le Face-O-Scéno en partenariat avec Africalia et le Fonds de développement culturel et touristique (FDCT), les RASMA constituent un cadre d’échanges des acteurs de la scénographie sur les difficultés liées au secteur.
Faire valoir les droits des acteurs de la scénographie et des métiers associés en tant créateurs, tel est le bien-fondé de la mise en place des RASMA. À cet effet, la structure organisatrice, Face-O-Scéno, a procédé au lancement officiel de la toute première édition de ces rencontres, ce vendredi 23 juillet 2021, dans les locaux de l’espace Nasseré, situé au quartier Bougousoumtenga à Ouagadougou. Durant trois jours, scénographes; décorateurs; techniciens de scène; costumiers; accessoiristes; plasticiens, menuisiers; soudeurs; maquilleuses et bien d’autres réfléchiront ensemble, sur les voix et moyens permettant de mieux valoriser les métiers de la scénographie et technique de scène.
Et selon les dires du président de Face-O-Scéno, Saïdou Ilboudo, les métiers de la scénographie et métiers associés ne sont pas assez reconnus, en termes culturel, politique et juridique; d’où la création de cette tribune dénommée RASMA. À l’entendre, ces trois jours seront surtout ponctués d’échanges, mais également d’autres activités en lien avec ces métiers, notamment des tables rondes. « Nous avons eu une 1ère etape des tables rondes ce 23 juillet avec les techniciens, metteurs scène afin de leur parler de nos matiers en ce sens qu’ils sont nos premiers patrons. À la 2è étape, nous allons continuer les discussions avec eux avant de terminer par la 3è étape avec les autorités pour leur faire part de nos préoccupations et propositions », a-t-il signifié.
Présent à cette cérémonie, le Bougoussoumtenga Naaba, n’a pas manqué d’apprécier la portée d’une telle activité pour la culture burkinabè de façon générale, mais pour son quartier en particulier. Prenant exemple sur le public de cette soirée venu de d’horizons divers, il a laissé entendre que les RASMA se veulent un cadre de rencontres et de partages entre les différentes communautés. Aussi, a-t-il fait comprendre qu’à travers les activités qui sont menées à cet événement, les jeunes qui n’ont pas de métiers se rendront compte de l’importance d’en avoir. Pour ce faire, il a tenu à réitérer ses remerciements aux initiateurs du projet qu’il estime adéquat pour non seulement son quartier, mais le Burkina Faso », foi du chef.
Plusieurs autres autres activités ont marquée cette cérémonie d’ouverture, à savoir une visite guidée des installations scénographiques, effectuée par le conteur Pacôme Kaboré. Également, le public a pu assister à plusieurs scènes de théâtre et de projections.
En marge de cette première édition des RASMA, deux volets d’activités parallèles avaient été initiées. Il s’agit du volet formation au profit des nouveaux scénographes et le volet construction qui ont été initiés depuis le 5 juillet dernier. Ils ont essentiellement concernés des scénographes de six (6) régions du Burkina Faso, mais aussi d’autres pays partenaires comme le Niger, la Côte d’Ivoire, le Bénin et la France.
Boukari OUÉDRAOGO