lun 29 avril 2024

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INTERVIEW: « Bobo-Dioulasso doit refléter sa dénomination de capitale culturelle du Burkina », dixit Eldji, artiste-chanteur

Talentueux et doté d’une voix envoûtante, Eldji fait sans partie des jeunes artistes qui ont marqué l’univers musical burkinabè ces dernières années, surtout auprès de son ex binôme Cisby. Issue d’une famille de griots, Eldji, Abdoulaye Yossi de son vrai nom, a bien voulu recevoir une équipe de Infos Culture du Faso, le 11 Mars dernier à Bobo-Dioulasso. Lors de nos échanges, l’artiste est revenu sans langue de bois sur sa carrière.

Infos Culture du Faso (ICF): Comment êtes-vous arrivé dans la musique ?
Eldji: Il faut dire que je viens d’une famille griotte de cinq enfants. Ce-ci dit, j’ai hérité de la musique de mon père qui fut l’un des plus grands griots de Bobo-Dioulasso. Mais tout a commencé lorsque j’ai commencé à former des groupes avec différentes personnes avant de me confirmer comme artiste, notamment avec des amis du quartier. C’est en fin 2006 que j’ai rencontré Cisby et nous avons décidé de nous associer pour former un groupe. Au moment de la quête de production, je faisais des prestations avec des groupes tels que ALl flow, CRAVEN et enfin avec Cisby à Faso académy ensemble….
Ensemble, nous avons eu la chance d’avoir un producteur en 2008, ce qui nous a permis de mettre sur le marché discographique notre premier album, sorti en 2009. Bien avant, j’ai été champion en représentant le Burkina Faso parmi 9 pays d’Afrique, à la compétition <<Nescafé African revelation>>.

ICF: Parlez-noius de votre discographie.
Eldji: En gros, j’ai à mon actif trois albums dont deux en duo avec mon ex collègue et un album solo. Le premier sorti en 2009, le deuxième après avoir remporté le kundé de la révélation et de l’espoir en 2012. En ce qui concerne mon album solo, il a vu le jour en 2017.

ICF: Quels sont les Thèmes abordés dans vos œuvres?
Eldji: Comme bien d’autres artistes, je traite des sujets d’actualités. Je traite des faits de sociétés notamment l’amour, la cohésion sociale, etc. J’essaie surtout d’interpeler pour une prise de conscience et aussi apporter ma pierre constructive pour un Burkina prospère.

ICF : Comment définissez-vous votre style musical ?
Eldji: Je fais de l’afro manding, mais souvent de la world musique qui signifie la musique de tout le monde. La musique de nos jours a changé de cadence et de direction. Lorsque je fais une rétrospection des années antérieures, les choses sont de plus en plus différentes.
De nos jours, la musique ne marche plus et c’est une question de génération. Il faille donc s’adapter pour conquérir la population les mélomanes actuels. Les thèmes instruisaient, mais actuellement c’est la cadence, le style et c’est un atout pour nous. On s’adapte à la thématique et à la cadence de la génération montante.

ICF: Comment se comporte les œuvres de Eldji sur le marché discographique ?
Eldji: Mon l’album se comporte très bien sur le marché discographique. Je le qualifie plus en un coup d’essaie, coup de maître. D’ailleurs, c’est l’album qui m’a valu de remporter le trophée de Bobo Lolo en 2017.

ICF: Quelles relations entretenez-vous avec les autres artistes de la région des Hauts-Bassins, particulièrement votre binôme Cisby ?
Eldji: Après que chacun eût emprunté son chemin en 2014, ça toujours été le respect à chaque fois qu’on a eu l’occasion de se rencontrer. Quand aux autres artistes, je garde également de très bonnes relations avec eux. C’est pourquoi j’ai beaucoup de collaborations avec plusieurs collègues artistes.

ICF: Pourrait-on voir le retour du groupe Cisby et Eldji sur une scène musicale à l’image du groupe Yeleen qui s’est rapproché ces derniers temps ?
Eldji: Mais bien sûr. Il faut que les gens comprennent que la musique n’est pas la guerre. Vous évoluez ensemble, mais arrivé à un certain niveau de la vie, vous avez besoin de réaliser certains rêves. Chacun doit aller vivre, conquérir, avoir la capacité de découvrir d’autres univers. Je me dis que c’est sur cette base qu’on s’est focalisé et chacun a pris son chemin en 2014. Nous avons déjà eu à collaborer sur nos anciennes chansons que nous avon eu à produire sur des plateaux. Revenir chanter en équipe pour faire plaire aux fans sera possible car il est très important de se sentir plaire à tout le monde.

ICF: Quelles sont les difficultés auxquelles vous faites face ?
Eldji: Franchement, la situation sanitaire et sécuritaire dû à la Covid-19 et à l’insécurité ont vraiment ralenti et bouleversé les activités culturelles. Aussi, nous faisons face à un problème financier. Ce qui entraîne directement notre plus grand problème, celui de la promotion de nos œuvres. Les artistes manquent d’accompagnement et nous sommes parfois contraints de faire de l’auto production.

ICF: Quelles sont vos attentes vis-à-vis des nouvelles autorités, singulièrement de la ministre en charge de la culture ?
Eldji: Comme attentes, c’est de s’engager au coté Ouest du pays, qui est écrit sur les papiers et dit qu’il est le centre culturel par excellence. En réalité, ceci n’est pas remarqué. Cela fait deux fois que la SNC a été reportée pour raison sanitaire et sécuritaire. Pourtant, le FESPACO s’est bien déroulé même avec la situation du pays,. C’est pas juste. Nous attendons du nouvelle ministre Madame Valérie Kaboré, un soutien, un changement et qu’elle soit à la hauteur dans son travail.

ICF: quel est votre mot de fin ?
Eldji: Je remercie Infos Culture du Faso pour cette opportunité qui m’a été offerte de donner mon opinion sur l’actualité mais aussi aborder ma carrière. À mes fans, je leur dis merci pour leur confiance et soutien à ma personne. Je souhaite également une bonne et heureuse année à tout le monde, les chefs coutumiers et surtout que la paix règne dans notre pays le Burkina Faso

 

Catherine S. ZONGO (stagiaire)

 

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