Une équipe de notre rédaction, au cours de son séjour à Bobo Dioulasso, s’est entretenue avec Zanké, un artiste musicien burkinabè résidant dans la cité de Sya. Il parle dans cette interview de ses débuts, de son parcours musical et revient sur son actualité.
Infos Culture du Faso (I.C.F) : présentez-vous à nos lecteurs?
Zanké : je suis Zabré Issouf à l’état civil, je suis un artiste musicien et mon nom d’artiste, c’est Zanké. Je suis né à Bobo-Dioulasso.
I.C.F : parlez-nous du début de votre carrière dans la musique?
Zanké : en fait, depuis l’enfance je faisais l’art ; je dansais, je faisais la comédie. J’ai dansé à l’âge de 16-17 ans à Top Vacances Plus. C’est après que je me suis lancé sur la guitare et fait ensuite la musique.
I.C.F : combien d’œuvres musicales avez-vous à votre actif ?
Zanké : j’ai un album sur le marché mais on peut dire que j’ai deux albums. Le premier album est « Dalanôgô » qui est bien apprécié à Bobo-Dioulasso. C’est Bill Aka Kora qui a fait le deuxième intitulé « Akili ».
I.C.F : dans quel genre musical tu évolues ?
Zanké : je fais de l’afrobeat, du bluzz, du jazz-rock. Je fais l’ambiance aussi parce que je joue la flûte, la guitare, l’harmonica et cela m’inspire ; je crée mon propre style. Je touche un peu tous les genres musicaux.
I.C.F : parlez-nous de quelques événements culturels auxquels tu as participé.
Zanké : au Burkina Faso, j’ai fait presque tous les festivals, les grandes scènes. J’ai joué entre autres au Môgôya festival, Jazz à Ouaga, Rendez-vous chez vous…
I.C.F : quels sont les thèmes que tu abordes dans ta musique ?
Zanké : je parle de l’amour, du social. Je partage mes textes et mes inspirations avec tout le monde. Je partage ce qui est concret ; dans notre vie sociale, ce qu’on peut faire pour avancer et les pratiques qu’on doit abandonner pour évoluer.
I.C.F : quelles sont les difficultés auxquelles les artistes bobolais sont confrontés ?
Zanké : c’est le paiement. Dans les grands festivals, c’est payer. C’est le manque de soutien et la faiblesse du cachet. Les gens aiment qu’on vienne prester gratuitement parce que tu aimes ce que tu fais.
I.C.F : quelle est votre actualité ?
Zanké : je suis sur mon troisième album. Du coup, je demande à Dieu et à tout le monde de m’aider. Je suis prêt à travailler et j’ai besoin de quelqu’un qui a l’amour de ce que je fais qui va m’aider.
I.C.F : nous sommes au terme de notre entretien, quel est ton mot de fin ?
Zanké : je souhaite bonne année à tout le monde, que Dieu nous protège et nous donne longue vie et que nos projets aillent de l’avant. Qu’on puisse également travailler ensemble, on peut faire tout si nous sommes unis. Si on ne met pas de valeur dans notre art, il n’évoluera pas. Nous avons des artistes compétents, des talents, il nous suffit d’une union des forces et tout ira bien.
Interview réalisée par Parfait Fabrice SAWADOGO
