Ouagadougou abrite depuis le 25 février la 28e édition du FESPACO. En marge de cette biennale du cinéma, s’est tenu l’acte 4 des «Celebrities Days», le dimanche 26 février 2023. Cette cérémonie se voulait un tapis rouge pour mettre les femmes du cinéma sous les projecteurs.
C’est dans l’optique de susciter un grand intérêt pour le rayonnement du FESPACO et de la ville de Ouagadougou que les «Celebrities Days» ont été pensés. 4e du genre, cette édition s’est donnée pour crédo de faire la part belle à l’autre moitié du ciel. Actrices, réalisatrices, femmes de culture, bref les amoureuses du 7e art ont été magnifiées au sens propre du terme. Trophées d’honneur, trophées de reconnaissance, trophées de mérite, trophées d’engagement, ont été décernés à ces braves dames qui militent pour hisser le domaine du cinéma partout dans le monde.
Grande figure connue de la sphère culturelle, ancienne ministre de la culture, Valérie Kabore a été honorée lors de cette cérémonie. 32 ans qu’elle s’est prêtée dans ce milieu. Corps et âme, elle milite pour hisser au plus haut point le secteur culturel d’ici et d’ailleurs. C’est donc en récompense de ces nombreux efforts qu’elle a reçu ce mérite. Entre joie et reconnaissance, elle a dédié ce sacre à ses 32 années de carrière.
«Je voudrais simplement dire merci aux organisateurs de cette merveilleuse soirée, merci d’avoir pensé à ma modeste personne, merci d’avoir fait un clin d’œil à mes 32 ans de carrière où j’ai côtoyé des techniciens, techniciennes, acteurs, tous de ce milieu. Pour ce faire, je dédie ce prix à tout ce monde qui m’a accompagné depuis ces 32 ans, depuis 1991, pour me permettre d’atteindre ce niveau. Merci aux plus hautes autorités du Burkina d’avoir maintenu le FESPACO, parce que la culture, c’est tout ce qui nous restera quand on aura tout perdu. Merci de soutenir la culture. Merci de noter définitivement que c’est une autre arme par laquelle nous allons vaincre», a témoigné l’ex-patronne en charge de la culture.
Delphine Ouattara, connue des écrans en est également bénéficiaire. Avec son trophée de mérite, elle se dit plus qu’honorée car cela vient corroborer les nombreuses années qu’elle a consacrées à cet art. «Merci pour le trophée, merci pour la considération. Je suis particulièrement émue, parce que cette fête se passe dans un contexte particulier pour notre pays et je me suis interdite d’éclater ma joie, sinon en temps normal de paix et de stabilité pour mon pays, j’aurai crié de toute ma voix ce trophée que j’allais dédier à tous mes fans, à tout le pays entier, à presque toute l’Afrique aussi… Je dédie ce trophée à tous les déplacés internes de mon pays», a-t-elle argué.
Vous l’aurez remarqué, l’accent est mis sur la gente féminine lors de cette 4e édition. À en croire la promotrice, cela est un hommage rendu à l’autre moitié du ciel, qui semble être mise aux oubliettes. «Les gens n’ont pas conscience qu’il y a des femmes qui travaillent dans le cinéma. La plupart du temps, ce sont les actrices que nous sommes qu’on voit, à la limite la maquilleuse ou le script. Il faut être sur un plateau de tournage pour savoir qu’il y a des femmes… Donc j’ai tenu à attirer un peu l’attention des uns et des autres qu’il y a une kyrielle de femmes sur un plateau de tournage et ces femmes méritent d’être connues, méritent d’être promues», a-t-elle étayé.
Il faut noter que cette édition a aussi fait un clin d’œil sur le Mali, qui est le pays invité d’honneur de la 28e édition du FESPACO. En ce sens, la célèbre actrice malienne Fatimata Diawara qui a incarné avec brio le rôle de SIA dans le film à succès Sia ou le rêve du python, était l’invitée d’honneur de la présente édition. Elle a donc brillé par sa présence et a salué l’initiative qui, dit-elle, est noble.
Parfait Kambou
