Le général Opamin Otawtaw est un conteur professionnel qui fait son chemin dans le conte depuis maintenant plusieurs années. Véritable passionné de cet art de la scène, il a participé dans plusieurs spectacles de conte au Burkina Faso et même partout ailleurs. Invité à nous donner une interview dans nos locaux, l’artiste est revenu sur son parcours et ses projets.
Belemou Yacouba à l’état civil, Opamin Général Otawtaw est un artiste aux multiples casquettes. De la musique, en passant par le théâtre et le conte, l’homme aura touché à un peu de tout dans l’univers de la culture. Cependant, c’est dans le conte qu’il se fait plus connaître. En effet, arrivé dans le conte tout d’abord par passion, c’est véritablement après sa rencontre avec un grand comédien conteur ivoirien, qu’il va définitivement se lancer dans une carrière de conteur. Opamin conte généralement en français mais aussi en langues nationales san et dioula.
A la base griot, cela va beaucoup favoriser son aisance dans ce milieu. Il s’initie pour ce faire au conte depuis sa tendre enfance. Pour Opamin, le conte c’est la vie et c’est la mère des arts. Il est par ailleurs auteurs de plusieurs spectacles de conte. Chose qui lui vaut de représenter son pays le Burkina Faso dans plusieurs pays d’Afrique et d’Europe, notamment au Festival Panafricain d’Alger (PANAF) en 2009, en France, en Suice, au Mali, etc. A noter qu’il est aussi membre du Collectif des Artistes Paroliers (CAP) qui regroupe un ensemble de conteurs professionnels.
« Nous essayons de réveiller le conte qui semble disparaître de nos sociétés actuelles. Avec donc le CAP, nous faisons tout pour faire revivre cette discipline qui est une discipline utile pour la société », a-t-il soutenu. Autant de combat qui satisfasse le « Général » du conte. Du reste, il reste fier de ce qu’il a pu accomplir jusqu’à présent dans sa carrière, en ce sen que grace au conte, il a pu effectuer de nombreux voyages dans plusieurs pays et de pouvoir se prendre en charge.
Qu’à cela ne tienne, il reste convaincu que le noble combat que les acteurs du conte abattent serait encore plus facile si l’État y mettait du sien. Cela dit-il, contribuerait à sauver cette discipline. « Avec le CAP nous avons la clôture des saisons du conte (échos du temps) le 31 juillet 2022 à Grâce Théâtre de la cité An 3 et l’ atelier du conte du 8 au 20 août 2022 à l’espace Association Art et développement de Ouagadougou (AADO)”.
Modou TRAORÉ (stagiaire)
