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Colloque sur les NAK: « il faut doter ce festival d’une personnalité juridique et l’adapter à l’industrie culturelle », dixit Ousmane BOUNDAONÉ, expert culturel

Dans le cadre des 25 ans d’existence des Nuits Atypiques de Koudougou (NAK), l’association Benebnooma a ouvert le mardi 24 novembre dernier à Koudougou, un colloque sous le thème: <<Nuits Atypiques de Koudougou, 25 ans d’existence; enjeux et perspectives>>. La présentation du rapport général de ces quatre jours de travaux a eu lieu ce vendredi 27 novembre 2020.

Le présent colloque qui s’est déroulé sous le thème : <<Nuits Atypiques de Koudougou, 25 ans d’existence ; enjeux et perspectives>> s’inscrit dans le processus global de faire des NAK un évènement majeur sans précédent. En effet, durant quatre jours de travaux, c’est une vingtaine d’experts qui s’est réunie dans les locaux de l’hôtel de la ville de la commune de Koudougou pour essayer de réaliser un diagnostic général de la vie du festival de 1996 à 2020. Ce sont entre autres des experts de l’équipe du festival, des représentants des artistes, des artisans, des associations culturelles, des promoteurs de festivals, des entreprises de commerce, des restaurants, des universités, de la commune de Koudougou, du ministère de la culture, des sponsors et mécènes, des partenaires techniques et financiers, de l’autorité coutumière et de personnes ressources.

Et à en croire les propos du rapporteur général du colloque, Ousmane BOUNDAONÉ, une manifestation comme les NAK fonctionne comme un corps vivant, en ce sens que s’il ne grandit pas, ne s’améliore pas, ne se soigne pas, en gros ne fait pas halte pour récidiver, il est alors appelé à mourrir. « Ainsi, il s’est agi pour nous d’interroger les NAK dans leur mise en œuvre, leur articulation et leur gouvernance. D’ailleurs, ces rencontres nous ont permis de dégager les acquis, les insuffisances, ainsi que des défis auxquels les NAK doivent faire face. Notre préoccupation a été d’apporter notre regard, nos analyses et nos propositions pour qu’il y ait des outils afin de permettre d’envisager les NAK dans les 25 années à venir », s’est-il confié.

Et ce qui ressort selon lui, c’est que les NAK n’ont pas de personnalité juridique; elles sont adossées à une association, chose qui ne favorise pas son plein épanouissement afin de lui offrir des services durables aux acteurs culturels de la région. À cet effet, des propositions ont été faites afin d’autonomiser les NAK sur le plan institutionnel, lui donner une personnalité juridique propre, et aussi l’adapter au contexte nouveau où on parle d’industrie culturelle. En claire, arrimer l’économie à tout ce qu’on fait comme service public, comme action sociale; et cette économie ne peut se structurer que dans le cadre d’une entreprise commerciale.

Cependant, l’équipe d’experts a au terme de ses travaux, formulé des recommandations au nombre desquelles nous pouvons citer: faire dans les meilleurs délais une évaluation globale externe des NAK, renouer le dialogue et la concertation avec les catégories socio-culturelle, considérer les conclusions du colloque et mettre en place une cellule de suivi de la mise en œuvre des recommandations.

De ce fait, le promoteur des NAK et par la même occasion président du colloque s’est exprimé en ces termes: « C’est un sentiment de satisfaction qui m’anime de voir de telles personnalités, intelligences se réunir pour discuter pour le bien-être des NAK. Et j’ai foi que le festival ira très loin si nous parvenons à mettre en pratique les conclusions de ces travaux. D’ailleurs, je tiens à rassurer de la mise en œuvre progressive des conclusions du colloque. Aussi je voudrais lancer un appel à la jeunesse à s’approprier les NAK afin d’assurer la relève ».

Boukari OUÉDRAOGO

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